Fulbert de Chartres

Fulbert de Chartres

DALCHO Frédérick 1770 - 1836

Frédérick DALCHO

1770  -  1836



Les parents de Frederick Dalcho, personnalité centrale de l’histoire du Rite Ecossais Ancien et Accepté étaient allemands. Son père, Johan Friedrich Dalcho, officier dans l’armée de Frédéric, prend sa retraite à Londres. Sa mère, Euphemia Wiesenthal, née le 12 novembre 1732, était originaire de Pasewalk, près de Stettin. En 1787, après la mort de son père, Frederick Dalcho va aux Etats-Unis vivre chez son oncle maternel, Karl Friedrich (Charles Frédéric) Wiesenthal, médecin à Baltimore. Les Wiesenthal étaient maçons : Charles Frédéric était membre des loges n°1 et n°16 de Baltimore et son fils Andrew venait d’être élu Député Grand Maître de la Grande Loge du Maryland lorsqu’il meurt en 1798. Frederick Dalcho termine ses études de médecin à Baltimore en 1790 et s’engage dans l’armée comme médecin militaire. 

Il devient maçon lorsqu’il est stationné à Savannah en 1792. 

En 1794, il épouse Eliza Vanderlocht, veuve de William Vanderbilt. Elle meurt l’année suivante. Le lieutenant Frederick Dalcho exerce deux ans la médecine dans la marine marchande avant de retourner dans l’armée de 1797 à 1799, au port de Charleston. Il y reprend ses activités médicales, est élu membre de la Société de Médecine de Caroline du Sud le 1er juillet 1801, en devient secrétaire en décembre 1804. Il se remarie le jour de Noel 1805 avec Mary Elisabeth Thresdcraft. Deux semaines plus tard, il abandonne la profession médicale pour devenir corédacteur en chef du Charleston Courier, journal fédéraliste fondé en 1801. Il exerce ce second métier jusqu’en 1813 et entre alors dans les ordres. Il est ordonné diacre de l’Eglise épiscopale l’année suivante et restera homme d’Eglise jusqu’à sa mort.

On ne sait rien de son parcours maçonnique avant 1801. Il a 30 ans et possède la grade de Chevalier du Soleil lorsque, le 24 mai 1801, le colonel John Mitchell (1742-1816) lui délivre à Charleston deux patentes. L’une, rédigée en anglais, élève Dalcho au grade de Kadosh et de Prince du Royal Secret et le nomme Député Inspecteur Général. L’autre, rédigée en anglais et en français, l’élève aux mêmes grades et le nomme Député Grand Inspecteur Général. Le lendemain, Mitchell lui décerne une troisième patente, en anglais, certifiant que Dalcho est Kadosh, Prince du Royal Secret et Grand Souverain Grand Inspecteur Général, membre et Lieutenant Grand Commandeur à vie du Suprême Conseil du 33° dans les Etats-Unis d’Amérique. Telles sont les dates et les indications portées sur ces trois documents.

Le 23 septembre 1801, Dalcho prononce un discours (Oration) dans la Sublime Loge de Perfection de Charleston. Ce texte est imprimé la même année en une brochure dont la couverture indique que Dalcho est alors orateur de cette Loge de Perfection et membre du Suprême Conseil du 33°. Un an plus tard, le 10 octobre 1802, ce Suprême Conseil décide d’adresser une lettre circulaire aux Grandes Loges et aux conseils des hauts grades du monde entier pour leur faire part de sa création. Un comité composé de Dalcho, d’Isaac Auld et d’Emanuel de La Motta, est chargé de sa rédaction. Le texte est approuvé le 4 décembre et la circulaire expédiée au début janvier 1803. Elle affirme qu’en 5761 (1761) S.M. le roi de Prusse (Frédéric le Grand) était le Grand Commandeur de l’Ordre du Royal Secret ; qu’Estienne Morin a été nommé Inspecteur Général le 27 août 1761 par le Grand Consistoire de Princes du Royal Secret, réuni à Paris sous la présidence de Chaillon de Joinville, député du roi de Prusse ; que les Grandes Constitutions maçonniques ont été ratifiées à Berlin, le 25 octobre 5762 (1762) ; que S.M. le roi de Prusse a ratifié la Grande Constitution du 33°, le 1er mai 1786 à Berlin. La circulaire annonce enfin que le Suprême Conseil du 33° dans les États-Unis d’Amérique a été ouvert (was opened) le 31 mai 1801 par John Mitchell et Frederick Dalcho et que le nombre de ses membres a été complété au cous de l’année 1802 conformément aux Grandes Constitutions. Le 21 mars 1803, Dalcho prononce un second discours dans la Sublime Loge de Perfection de Charleston, qui est imprimé et accompagné de plusieurs annexes dont l’une reproduit la Circulaire de décembre 1802 ainsi que quatre articles de la Grande Constitution de 1786 dont le texte est imprimé ici pour la première fois. Les deux Orations de Dalcho et ses annexes sont réimprimés par le Collège de Heredom à Dublin en 1808. 

 Dalcho devient le successeur de John Mitchell, décédé au début de 1816. Lorsque Emanuel de La Motta meurt le 17 mai 1821, les documents qu’il avait publiés à New York au cours de sa polémique avec Cerneau tombent entre les mains de jeunes maçons dont certains appartiennent aux Knights Templars. En décembre Dalcho, propose à Cerneau de partager le territoire des Etats-Unis entre leurs deux Suprêmes Conseils, ce qui revient à considérer le Suprême Conseil fondé par La Motta à New York en 1813, comme éteint ou irrégulier. Une révolution de palais éclate le 9 février 1822 ; Dalcho refuse e réunir le Suprême Conseil, qui ne comprend plus que quatre membres, et se démet de sa charge.

Le même jour, les jeunes maçons en possession des archives de La Motta sont initiés aux premiers grades du rite par les trois autres membres du Suprême Conseil, Isaac Auld, Moses Clava Levy et James Moultrie, Auld agissant comme Grand Commandeur pro tempore, et reçoivent des patentes créant à Charleston un Conseil de Prince de Jérusalem et une Grande Loge de Perfection présidée par le Dr Moses Holbrook, Street, Joseph M’Cosh et Alexander McDonald reçoivent le 33° et sont cooptés au Suprême Conseil dont Holbrook devient Lieutenant Grand Commandeur, alors qu’il est déjà Grand Commandeur du Camp (Encampment) des Knight Templar de Charleston.

Au mois de juin 1823, l’ensemble du dossier est publié par Joseph M’Cosh dans un petit livre fort rare, Documents upon Sublime Free-Masonry.  Il contient des allusions blessantes pour le Grand Maître de la Grande Loge de Caroline du Sud. Celle-ci prononce des exclusions qui seront annulées grâce à  Dalcho qui s’entremet et parvient à faire adopter un compromis. Mais les conséquences de ses événements sont incalculables : le Grand Maître se retire, Dalcho fait de même et n’assistera plus jamais aux travaux de la Grande Loge ni à ceux du Suprême Conseil. A la mort d’Auld, au mois d’octobre 1826, Holbrook devient Grand Commandeur. Pendant les dix années suivantes, et jusqu’à sa mort, le 24 novembre 1836, Dalcho évitera tout contact avec Holbrook, allant jusqu’à refuser de lui communiquer les rituels et de lui transmettre les archives du Suprême Conseil.                                       

Source => http://www.fideliteprudence.ch/fm_celebre_d.htm



29/08/2011
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