Fulbert de Chartres

Fulbert de Chartres

HELVETIUS Claude-Adrien 1715 - 1771

HELVETIUS, Claude-Adrien

1715  -  1771

Membre de la loge Les Neuf Soeurs. Son tablier sera remis à Voltaire le soir de son initiation. Ce dernier, terriblement ému en le recevant, le porta, dit-on, à ses lèvres et le baisa respectueusement.

Issu d’une famille de médecins, dont le grand-père introduisit l’usage de l’ipécacuanha et le père fut le premier médecin de Marie Leszczyñska, reine de France, Claude Adrien fut formé, en vue de faire une carrière financière, par son oncle maternel à Caen, mais la poésie occupait son temps libre. Dès l'âge de vingt-trois ans, à la demande de la reine, il est nommé devient fermier général, un poste de perception d’impôts qui lui rapporte 100 000 couronnes par an. Ainsi pourvu, il se mit à jouir à plein de la vie, avec l’aide de sa richesse et sa libéralité, de ses goûts littéraires et artistiques, participant, par exemple, aux goguettes de la Société du Caveau, première et deuxième du nom, mais également au Club de l’Entresol progressiste. Il obtint, en 1751, la charge de maître d'hôtel de la reine. En vieillissant, stimulé par le succès de Maupertuis comme mathématicien, de Voltaire comme poète, et de Montesquieu comme philosophe, il commença à rechercher des distinctions plus durables.

Au sein des matérialistes de son siècle, Helvétius développe un sensualisme matérialiste, où l’intérêt seul dirige les jugements et considère l’éducation comme l’élément constitutif principal de l’esprit des humains, qui sont, selon lui, tous susceptibles de s’instruire également.

Il est fortement inspiré par Locke, dont il lit très tôt l’Essai sur l’entendement humain. Ses idées sur la constitution de l’esprit humain en seront nettement influencées. Il veut dépasser cependant toute idée de Dieu en défendant un athéisme relatif. Il considère la croyance en Dieu et en l’âme comme le résultat de notre incapacité à comprendre le fonctionnement de la nature, et voit dans les religions, notamment la religion catholique, un despotisme n’ayant comme but que le maintien de l’ignorance pour une meilleure exploitation des hommes.

Souvent présenté comme un physiocrate (il monte une manufacture, fait faillite, puis connaît le succès) et un philosophe matérialiste, (selon Michel Onfray). On trouve dans ses textes plusieurs références à Dieu et à son existence : « l'être suprême », « l’éternel », « le législateur céleste » sont des expressions qui reviennent plusieurs fois dans son ouvrage De l'Homme ; il y définit même Dieu comme étant « la cause encore inconnue de l'ordre et du mouvement ». La raison de cet amalgame est en partie due à la récupération politique de ses textes, qu'il s’agisse de discréditer son œuvre (jésuites, jansénistes, le pape Clément XIII ou encore le pouvoir royal de Louis XV) ou d’en faire un penseur incontournable du socialisme scientifique (marxistes).

Ainsi, si Helvétius est antichrétien, il ne nie pas l’existence d’une force dans la nature et il défend même l’idée d’une philosophie plutôt positive dans cette religion une fois épurée de son fanatisme, superstitions et institutions.

Source et suite => http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Adrien_Helv%C3%A9tius



09/05/2011
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