MESMER Franz Anton 1734 - 1815
Franz Anton MESMER
1734 - 1815
Médecin allemand. Magnétiseur.
Maçon de la Stricte Observance templière. Ami de Mozart dont il fit représenter le Bastien et Bastienne en son théâtre privé. Célèbre pour son baquet. Longtemps considéré comme un amuseur voire un escroc, il fut réhabilité de nos jours. Il prônait l'existence d'un fluide universel à partir duquel il expérimenta le " magnétisme animal ". Ne voulant pas utiliser la Maçonnerie comme tremplin, il refusa de prendre part au Convent des Philalèthes assemblé par Savalettes de Langes, en 1785, mais il s'affilia à ce groupe le 18 décembre de la même année (en même temps que le Dr. Giraud, médecin personnel du roi de Sardaigne et le Comte Szapary, Chambellan de l'Empereur et représentant de la 7ème Province de la Stricte Observance au Convent général de Wilhelmsbad en 1782). Il fonda la Société de l'Harmonie(1785).
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En 1752, Franz-Anton Mesmer s'inscrit à l'université jésuite de Dillingen (de) et, en 1754, à l’université d’Ingolstadt pour sa troisième année de théologie. Il s'inscrit en droit à l'université de Vienne en 1759, puis en médecine en 1760.
En 1766, Mesmer publie sa thèse de doctorat, De l'influence des planètes sur le corps humain, dans laquelle on retrouve l'influence des théories sur le magnétisme du médecin suisse Paracelse, du médecin belge Jan Baptist van Helmont (Le traitement magnétique des plaies, 1621), du médecin écossais William Maxwell (De Medicina Magnetica, 1679), du jésuite allemand Athanasius Kircher et de Ferdinand Santanelli (Geheime Philosophie oder magish-magnetische Heilkunde, 1723).
En janvier 1768, Mesmer épouse la riche veuve Maria Anna von Posch. De nombreux musiciens viennois fréquentent leur maison, notamment Haydn, Gluck et Mozart qui l’immortalisera en incluant une référence à lui dans son opéra Così fan tutte.
En 1773, il entreprend son premier traitement sur la base des idées d'un fluide universel. Pour cela, il utilise les plaques aimantées inventées par le père jésuite Maximilian Hell. À la suite d’une polémique avec Hell sur la paternité de ce procédé, Mesmer insistera sur le fait que le magnétisme animal est distinct du fluide magnétique minéral. En 1775, Mesmer est amené à donner son avis à l'Académie des Sciences de Munich sur les exorcismes du père Johann Joseph Gassner.
En 1777, il quitte Vienne après avoir tenté de traiter la cécité de Maria Theresia von Paradis, une musicienne de 18 ans aveugle de l'âge depuis l’âge de quatre ans. Les soins de Mesmer parvinrent à rétablir partiellement sa vue, ce dont les parents lui furent d’abord fort reconnaissants, avant que le père de la jeune musicienne, qui tenait à conserver la pension d'invalidité de sa fille, n’insiste pour que Mesmer cesse de la traiter. Des échanges acrimonieux s’ensuivirent, et la vision de la patiente se détériora de nouveau. Pour éviter un scandale, Mesmer part s’installer à Paris l'année suivante.
Arrivé à Paris en 1778, il loue un appartement dans la partie de la ville préférée par les riches et les puissants, et y ouvre un cabinet médical. Il se fait un disciple influent en la personne du médecin de haut statut professionnel et social de Charles Deslon, médecin personnel du comte d'Artois, avec le soutien duquel il publie, en 1779, son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal de 88 pages, suivi de ses 27 célèbres Propositions décrivant sa théorie. Ses thèses principales sont :
- un fluide physique subtil emplit l'univers, servant d'intermédiaire entre l'homme, la terre et les corps célestes, et entre les hommes eux-mêmes ;
- la maladie résulte d'une mauvaise répartition de ce fluide dans le corps humain et la guérison revient à restaurer cet équilibre perdu ;
- grâce à des techniques, ce fluide est susceptible d'être canalisé, emmagasiné et transmis à d'autres personnes, provoquant des « crises » chez les malades pour les guérir.
Selon Mesmer, le magnétisme animal est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un « fluide naturel » dont le magnétiseur serait la source, et qu'il diffuserait grâce à des « passes », dites « passes mesmériennes », sur tout le corps. Bientôt, Paris se divise entre ceux qui pensent que Mesmer était un charlatan forcé de fuir Vienne et ceux d’opinion qu'il avait fait une grande découverte.
Source et suite => http://fr.wikipedia.org/wiki/Franz-Anton_Mesmer
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